Les Druides
Les druides se sont inspirés des éléments extérieurs par la conception des trois cercles synthétisant les forces naturelles et morales. Il existait une initiation à plusieurs degrés et l'enseignement ésotérique était très développé.
Les druides étaient d'autant plus initiés que leur degré personnel de médiumnité était plus accentué. Chez eux, le prêtre, la prêtresse, vivant au milieu de la nature, recevaient l'initiation par l'intuition. Les Druides étaient en réalité des médiums doués de facultés psychiques et morales très développées.
Ces initiés, vivant en contact avec la nature, communiaient intimement avec les forces invisibles, puisant aux sources vives de la nature, percevant les vibrations des mondes et les émanations de la vie universelle
Les Druides étaient des êtres un peu spéciaux, animés d'une foi ardente. Ils recouraient aux invocations à la nature pour se mettre dans un état d'équilibre, capable de leur faire ressentir les vibrations des pensées supérieures. Il en résultait pour eux que le souffle supérieur existe, que la terre est entourée de forces créatrices, et que la vie ne s'arrête pas aux limites des forêts bretonnes.
Si le Druide recevait presque directement les intuitions, c'est qu'ils puisaient aux sources mêmes de la nature. Il était en relation presque directe avec les forces supérieures qui, à cette époque, avaient un afflux plus grand qu'aux temps modernes. Il fallait qu'à ce moment la vie fût simple, rustique et que la base spirituelle s'établisse solidement afin que graduellement se dévoile l'idée d'une organisation universelle.
Le Druide vivant au milieu de la nature, s'adaptant, par ses aspirations, à la vie de l'espace, est un des premiers êtres qui ait enregistré les vibrations sous la forme d'intuitions. Il s'extériorisait dans une large mesure de la vie matérielle ambiante ; au milieu de la nature, les passions matérielles n'exerçaient pas une influence parasitaire.
A certains moments le Druide, non seulement sentait l'influence astrale, mais voyait aussi des lumières, des vapeurs et des condensations fluidiques. Vivant à l'époque actuelle, en raison de la marche de la science, il pourrait mieux expliquer tous ces phénomènes, mais en son temps tout lui parut merveilleux.
Le Druide a respiré l'atmosphère pure au milieu de la forêt, la cime des arbres attirait les nappes vibratoires qui entouraient et entourent toujours la planète. En regard de la forêt, il avait la mer qui servait de conducteur à l'autre pôle magnétique, c'est-à-dire au point de vue psychique pour renforcer et stabiliser l'ensemble. Il fallait d'un côté que la grande masse fluidique trouvât son équilibre sur la terre et sur les eaux.
Le Druide, lorsqu'il regardait la mer, était à la fois baigné d'ondes venant de la forêt et se reflétant comme un miroir sur la nappe liquide.
C'est ainsi que l'intuition lui est venue de l'existence des cycles.
Si le Druide aimait la forêt, le Christ aimait la colline. Donc, on peut en dégager le phénomène scientifique réel que l'onde se prête mieux à la captation sur un milieu élevé que dans les bas-fonds et que le voisinage de la mer aide puissamment à la sensation des nappes vibratoires.
L'eau capte la pensée puis la transmet, elle est nécessaire à la fécondation de la terre.
Les forces venant des espaces sont absorbées par la planète grâce aux nappes d'eau, à la végétation luxuriante, aux montagnes, aux collines, aux plaines et chaque être humain peut être impressionné par ces ondes.
Le Druide par ses incantations, par la forme de son culte attirait des forces invisibles et il en ressentait les effets sous forme de frôlements fluidiques. Aujourd'hui, cette sensibilité a disparu pour la majorité des humains. Il faut se trouver, dans des conditions spéciales pour pouvoir, comme le Druide, sentir l'afflux extérieur.
Il pouvait ainsi apprendre à lire, à analyser et à dissocier les parties impalpables et vibratoires susceptibles de lui donner quelques éclaircissements sur le mystère de la création. Par son initiation, il était capable de comprendre le rôle des nappes d'ondes, mais, il avait autour de lui une masse humaine primitive trop peu évoluée pour en percevoir l'action.
Le Druide était un être évolué, il recevait intuitivement des effluves venant d'êtres et de foyers supérieurs, et cela par la voie des ondes. Mais il fallait des siècles pour que l'être humain, par son travail personnel, par son adaptation scientifique, puisse assimiler toutes les conséquences de phénomènes qui n'auraient pu être admises à l'époque druidique. Les êtres rudimentaires vivant autour de lui mettront des siècles avant d'être capables d'aspirer les ondes de l'espace.
Au début de leur religion, les Druides ont joui des bienfaits d'une communion vibratoire très intense, ce qui leur valait le titre d'Initiés.
Les premiers Druides ont inculqué aux populations une foi assez vive au moyen d'exemples empruntés à la nature, mais un moment donné, la foi s'est obscurcie et a été discutée. Sa forme a changé à travers les âges
Au contact de la matière, les enseignements druidiques ont été déformés par les hommes. Les consciences se sont obscurcies et les intuitions se sont voilées, les initiations se sont fermées.
En parcourant l'histoire, on peut constater que les fluctuations morales ont alterné avec les fluctuations matérielles. De même que les Druides tenaient compte du flux et du reflux de la mer, les civilisations humaines s'inspirent du flux et du reflux de la pensée.
Le Druide était initié en vue de laisser à l'histoire future des savoirs qui se rapprocheraient un jour des doctrines scientifiques. Il fallait donc que la pure doctrine soit enregistrée par l'être humain vivant à cette époque, au milieu de la nature, et, soit conservée à travers les âges.
D'ailleurs, la science a comme base une part d'intuition, celle-ci étant d'ordre divin.
Les Druides ont enseigné l'existence de ces forces inconnues, les ondes vibratoires.
La figuration de la nature toujours animée ont été les premiers indices que tout dans l'univers est régi par des lois supérieures.
D'après la volonté supérieure il convenait à cette époque de déposer une étincelle qui, chez les Druides, se traduisait par la compréhension de l'évolution universelle. Et la majesté de cette évolution s'étant gravée primitivement avec force, l'essence de la doctrine en resterait latente à travers les siècles.
Tel était le but du Druidisme qui devait être le détenteur de la connaissance des forces supérieures.
Sources : Léon Denis, '' Le génie celtique et le monde invisible ''